En France, le cursus de formation des étudiants en psychologie est majoritairement d'orientation psychanalytique.
2 études ont été faites :
La psychanalyse à l’université en 2020 : Analyse quantitative (1ère partie) :
"Conclusions :
L’analyse de la composition de la section 16 et des demandes de qualification PR convergent pour suggérer que les enseignants-chercheurs en psychologie clinique en poste actuellement sont en majorité (environ 60%) d’orientation psychanalytique.
L’analyse des postes ouverts au concours en 2020 suggère un équilibre similaire. Autrement dit, les recrutements effectués cette année vont préserver la prépondérance de la psychanalyse au sein des différentes approches de la psychologie clinique.
Une seule donnée s’écarte de ce constat : les demandes de qualifications au grade de MCF en psychologie clinique sont majoritairement dans les orientations non psychanalytiques. Il n’est pas clair à ce stade s’il s’agit d’une tendance durable, ni quelles en sont les explications. Néanmoins, on ne peut que constater qu’il y a cette année un déséquilibre entre l’offre de postes de MCF en psychologie clinique (majoritairement psychanalytique), et la demande de la part des jeunes docteurs (majoritairement non psychanalytique).
Au final, les données factuelles disponibles suggèrent que la psychanalyse reste dominante au sein de la psychologie clinique dans les universités françaises, et ne semble pas en voie de disparition."
La psychanalyse à l’université en 2020, 2ème partie : les masters
"Conclusions
La psychanalyse est fortement présente dans les masters de psychologie français. C’est l’approche dominante (60%) dans les parcours de psychologie clinique, mais elle est également fortement représentée dans les parcours de psychologie de la santé (45%), de psychologie du développement et de l’éducation (36%), et de psychologie sociale (29%).
Au sein des parcours de psychologie clinique, la psychanalyse occupe 2 fois plus de place que les TCC, et 3 fois plus de place que les thérapies systémiques. Les autres approches ne sont représentées que de manière marginale.
Enfin, la psychanalyse est l’approche qui est le plus souvent enseignée de manière exclusive, et le moins souvent enseignée conjointement avec d’autres orientations.
Ce travail de cotation confirme également le manque de transparence d'un bon nombre d'universités vis-à-vis des approches qui sont enseignées dans leurs formations. Les maquettes, pourtant censées présenter les parcours, manquent souvent d'informations essentielles sur leur contenu. Ce manque de transparence peut empêcher les étudiants de s'orienter dans le parcours qui leur paraît le plus pertinent. Au niveau méthodologique, cela restreint aussi la portée de nos résultats, certains masters ne pouvant être identifiés comme relevant d'une approche plutôt que d'une autre. C'est une des limites de ce travail.
Une telle analyse n’ayant jamais été réalisée auparavant, il est impossible d’estimer la tendance par rapport au passé. Les prochaines mises à jour de cette analyse permettront de suivre les évolutions futures."
Une association intéressante qui milite pour que les choses changent :
Une vidéo très intéressante de la chaîne "la tronche en biais" avec l'invité Joel Swendsen.
(le début est sans son, elle commence à 1'24 mais elle vaut vraiment le coup !!!)
L'enquête de l'INSERM citée dans la vidéo :
Psychothérapie : Trois approches évaluées
Les psychothérapies sont-elles évaluables ?
Voici un article très intéressant :
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