Je vous encourage vivement à lire tous les articles. Si vous vous posez des questions, si vous pensez que les "faux souvenirs induits" existent et sont possibles, prenez au moins le temps de lire qui sont les gens à l'origine de cette théorie, dans quelles circonstances ils ont pondu cette théorie et que vaut leur recherche et leur soit disant syndrome...
Une autre chose primordiale à savoir et que ce "syndrome de faux souvenir induit" n'est PAS référencé dans les 2 manuels reconnus mondialement des maladies mentales : La CIM (européen) et le DSM (américain). AUCUNE organisation sérieuse n'a reconnu et validé ce "syndrome", .
L'historique :
"L'expression « faux souvenirs induits », d'origine américaine, False Memory Syndrome, a été développé par Peter Freyd après qu'il eut été accusé en privé d'abus sexuel par sa fille. Il créera avec sa femme la False Memory Syndrome Foundation (FMSF) en 1992 avec le soutien actif du psychologue américain Ralph Underwager. Celui-ci s’était jusqu’alors spécialisé dans la défense de personnes accusées de pédophilie (témoignant plus de 200 fois dans la presse ou lors de procès) critiquant ouvertement les programmes de protection de l’enfance. En 1991 Ralph Underwager affirme ouvertement ses positions pro-pédophile lors d’un interview auprès du média hollandais Paidika: The Journal of Paedophilia. La révélation au public de cet interview contraindra Underwager à démissionner de la False Memory Syndrome Foundation."
Qu'est-ce qu'un "faux souvenir induit" selon ceux qui soutiennent cette théorie ?
"Le syndrome des faux souvenirs comme appelé aux USA et les pays anglo-saxons, décrit la mémoire d’une expérience traumatique qui est objectivement fausse mais à laquelle la personne croit fermement.
Le syndrome des faux souvenirs peut être identifié lorsqu’il n’est précédé par aucun souvenir de même nature pendant les 20 – 30 voire 40 années antérieures et qu’il apparaît brusquement au cours ou à la suite de “thérapies” ou “pseudo-thérapies” basées sur la recherche des souvenirs de la petite enfance, appelées thérapies de la mémoire retrouvée ( TMR ) et altérant en profondeur le jugement et la personnalité des patients adultes.
Selon le Larousse : un syndrome est un ensemble de comportements particuliers à un groupe humain ayant subi une même situation traumatisante
Selon Wikipédia : le syndrome des faux souvenirs est le souvenir d’un événement qui ne s’est jamais produit, ou bien le souvenir altéré d’un événement réel.
Selon l’A F S I : Les faux souvenirs sont des fantasmes qui résultent de techniques de suggestion ou d’auto-suggestion alimentés par des thérapeutes charlatans !
La pratique des faux souvenirs est utilisée par des thérapeutes qui considèrent que tous les problèmes existentiels rencontrés chez leurs patients, (qui sont à 80 % des jeunes femmes souvent âgées de plus de 30 ans) sont liés à un traumatisme résultant de violences sexuelles survenues dans leur petite enfance. Si les patientes ne s’en souviennent pas, ils disent qu’elles ont « occulté » ou “refoulé” l’événement.
Le thérapeute use alors de son pouvoir de suggestion et incite la patiente par différents moyens : hypnose – relaxation – imageries guidées – interprétations des rêves – à revivre ces scènes traumatiques afin de l’amener, dit-il, à la guérison. La patiente est alors convaincue d’avoir l’explication à son mal-être et accuse ses parents d’inceste et de maltraitance coupant de ce fait toutes relations avec eux.
Il existe plusieurs formes de faux souvenirs :
les faux souvenirs de maltraitances,
les faux souvenirs d’incestes,
les faux souvenirs de vies antérieures, souvent liés au chamanisme."
La False Memory foundation :
La False Memory Foundation a été fermée en décembre 2019 :
Qui sont les fondateurs ou personnes piliers de ce syndrome ?
Peter Freyd Mathématicien, un père dont la fille, Jennifer Freyd a dit qu'il l'avait violenté sexuellement durant son enfance :
Ralph Underwager un pro pédocriminalité :
Underwager a dit :
“Paedophiles can boldly and courageously affirm what they choose. They can say that what they want is to find the best way to love. I am also a theologian and as a theologian, I believe it is God’s will that there be closeness and intimacy, unity of the flesh, between people. A paedophile can say: ‘This closeness is possible for me within the choices that I’ve made.’”
"Les pédophiles peuvent affirmer avec audace et courage ce qu'ils choisissent. Ils peuvent dire que ce qu'ils veulent, c'est trouver la meilleure façon d'aimer. Je suis également théologien et en tant que théologien, je crois que Dieu veut qu’il y ait proximité et intimité, unité de la chair, entre les gens. Un pédophile peut dire: "Cette proximité m'est possible dans les choix que j'ai faits."
Elizabeth Loftus :
Les différents modèles soutenus par les partisans des faux souvenirs induits :
- Le modèle iatrogène : suggestible par les thérapeutes
La dissociation serait induite chez des patients suggestibles, hautement hypnotisables, fantaisistes par des thérapeutes qui pratiquent des thérapies de « récupération de souvenirs » et implantent de faux souvenirs ◦
- Le modèle sociocognitif : suggestible par les médias
Les troubles dissociatifs sévères se développeraient chez des individus suggestibles dans la culture occidentale dont les médias insistent sur les violences sexuelles, les « souvenirs retrouvés » et les « personnalités multiples »
- Le modèle fantasmatique : les fantasmes
La dissociation serait un trait cognitif produisant des fantasmes ou des confabulations d’expériences traumatiques
- L’explication des parasomnies : les troubles du sommeil
Les troubles du sommeil entraînent des phénomènes dissociatifs, des hallucinations, des erreurs perceptives et des conduites inhabituelles ; ces troubles entraîneraient une confusion et une croyance en des expériences traumatiques subies dans l’enfance
- La création de faux souvenirs dans le cadre d’une recherche donnée n’a pas de valeur prédictive : il n'y a pas assez de preuves donc partir du principe que le cerveau se trompe
False memory tasks do not reliably predict other false memories. Patihis, LawrenceFrenda, Steven J.Loftus, Elizabeth F.
La conclusion de cette étude est que la suggestibilité aux faux souvenirs n’est pas un trait. Retournement de l’argumentation habituelle fondée sur la suggestibilité : « la validité écologique des paradigmes de distorsion de la mémoire n’a pas encore été suffisamment étudiée et ne permet pas de s’appuyer sur leur utilisation à des fins diagnostiques dans la recherche pour prédire la susceptibilité à la distorsion de la mémoire dans d’autres contextes. Les cliniciens feraient mieux de supposer que leurs patients, quelle que soit leur personnalité et même s’ils affirment posséder une excellente mémoire, peuvent être vulnérables aux distorsions de la mémoire. »
La validité scientifique de la recherche sur les faux souvenirs induits est remise en cause : Memory, Abuse, & Science: Questioning Claims about the False Memory Syndrome Epidemic by Pope, K. (1996).
Logical Fallacies and Ethical Breaches Lynn S. Crook &Martha C. Dean
Le manque de preuve pour étayer cette théorie :
Science as Careful Questioning: Are Claims of a False Memory Syndrome Epidemic Based on Empirical Evidence? Pope, K. (1997).
by Dallam, S. J. (2001)
L'utilisation à toutes les sauces du terme "faux souvenir" :
Il n'y a pas de consensus dans la littérature sur ce que l'on entend par «fausses allégations», un terme utilisé pour décrire une gamme de phénomènes impliquant des enfants. Selon Poole et Lamb (1998), le terme devrait être réservé exclusivement aux cas où les enfants font explicitement une allégation qui est fausse, c'est-à-dire lorsqu'ils prétendent avoir été violentés sexuellement même si cela ne s'est jamais produit. Cependant, le terme englobe souvent les situations dans lesquelles les parents ou les voisins entretiennent des soupçons qui se révèlent non fondés à l'issue d'une enquête ou qui sont fondés sur une mauvaise interprétation des commentaires ou du comportement d'un enfant, que des violences sexuelles aient été allégués ou non par l'enfant. De toute évidence, la prévalence du phénomène varie selon la définition utilisée.
What's in a name for memory errors? Implications and ethical issues arising from the use of the label "false memory" for errors in memory for details . by DePrince, A.P., Allard, C.B., Oh, H., & Freyd, J.J. (2004)
Une critique de l'une des études de Loftus "Bugs Bunny Study" :
Selon laquelle il est possible que des étrangers «implantent» des souvenirs d'événements bidons dans notre cerveau (la présence de Bugs Bunny à Disneyland).
Commentary: Response to 17 February 2003 Media Reports on Loftus' Bugs Bunny Study
Jennifer J. Freyd, University of Oregon
Une critique de l'étude "Lost in the mall" de Loftus et Pickrel selon laquelle « les gens peuvent être amenés à croire que des événements entiers leur sont arrivés après des suggestions à cet effet.»
Deconstructing the lost in the mall study . Lynn S. Crook &Linda E. McEwen, 2019
Lost-in-the-mall: False memory or false defense? Ruth A. Blizard &Morgan Shaw, 2019
"Lost in a Shopping Mall"--A Breach of Professional Ethics Lynn S. Crook &Martha C. Dean
L'étude des stratégies mises en place par les violeurs et leurs défenseurs :
The "False Memory" Defense: Using Disinformation and Junk Science in and out of Court by Whitfield, C. L. (2001).
Pour aller plus loin :
Ground Lost: The False Memory/Recovered Memory Therapy Debate, 1999 Alan W. Scheflin
Confessions of a Whistle-Blower: Lessons Learned Anna C. Salter 2010
False Memories and Free Speech: Is Scientific Debate Being Suppressed? Bernice Andrews Chris R. Brewin 2016
Additional Questions about the Applicability of “False Memory” Research Kathryn Becker‐Blease Jennifer J. Freyd 2016
Creating Memories for False Autobiographical Events in Childhood: A Systematic Review
Un livre écrit par Jennifer Freyd :
Blind to Betrayal: Why We Fool Ourselves We Aren’t Being Fooled by Jennifer J. Freyd and Pamela J. Birrell (Wiley, 2013)
Middleton, W. (2013) Parent–Child Incest that Extends into Adulthood: A Survey of International Press Reports, 2007–2011, Journal of Trauma & Dissociation, 14:2, 184-197, DOI: 10.1080/15299732.2013.724341
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