top of page
Photo du rédacteurLeelah

01/11/2020 Thérapie et facteurs ayant amené à la levée d'amnésie



Les facteurs déclencheurs de ma levée d'amnésie :

En tout premier ce fût l'âge de mes filles et mes fausses couches. Un besoin de fuite incompréhensible mais incontrôlable. J'étais dans une recherche effrénée de fuite, trouver un moyen d'échapper à la secte et au gourou mais sans vraiment comprendre pourquoi, ni comprendre que c'était eux que je cherchais à fuir. Je me suis mise à chercher frénétiquement une solution pour quitter l'endroit où j'étais aux deux ans et 2 mois de mes deux filles. Aux deux passages de cet âge de mes filles, j'ai eu une impression de mort imminente, des pensées de suicide, j'allais mourir si je restais, je devais partir. C'était une question de vie ou de mort.


Puis le suicide de mon frère qui a été très violent à encaisser. Et la prise de distance avec mon ex-mari et le gourou et sa femme. Le début des démarches pour mon divorce. Ma fuite et mes déménagements successifs pour réussir à leur échapper.


Puis la mort de mon père et ensuite celle de ma grand-mère. Deux personnes vers lesquelles je m'étais tournée pour demander de l'aide et qui avaient refusé de m'aider et m'avaient enjoint au silence. Leur mort a libéré la parole en moi.


Mon parcours psy :

La toute première personne vers qui je me suis tournée est une amie mais qui était en lien avec la secte. Elle m'a conseillé de me tourner vers mon médecin traitant qui était naturopathe et homéopathe. Elle était assez "spéciale" (et a été depuis radiée de l'ordre des médecins). Celle-ci m'a envoyé voir une femme qui lisait dans les lignes de la main et prédisait l'avenir en lisant les signes astrologiques. Puis un couple d'amis m'a poussé à commencer un suivi psy avec un psychiatre freudien. Je l'ai vu pendant 3 mois. Et j'ai fait ma tentative de suicide. Il n'était d'aucune aide.

Puis j'ai vu une femme psychologue qui elle a été aidante mais j'étais dans une situation financière catastrophique et j'ai dû arrêter mon suivi.

J'ai repris mon suivi chez un psychiatre freudien pendant 1 an. Catastrophique également.

J'ai déménagé et entrepris à nouveau un suivi chez un psychiatre freudien. C'est là que j'ai commencé à devenir enfin actrice dans ma guérison et à vraiment chercher une personne à même de m'aider véritablement.


J'ai presque tout le temps cherché un suivi fait par des hommes car je crois que je cherchais à retrouver un lien similaire à celui que j'avais avec le gourou lors des séances "confession" avec lui. Je reproduisais le même schéma. Puis j'ai commencé à comprendre que le choix d'un psy pouvait être de mon ressort, que j'avais le droit d'arrêter ce suivi (j'avais stoppé le suivi à chaque fois car je déménageais), que certains psy sont bons et d'autres non. J'avais le droit de chercher une personne à même de me comprendre, de m'aider, quelqu'un qui me soit bénéfique. J'ai essayé, j'ai vu beaucoup de charlatans.

J'ai cherché longtemps. Inconsciemment, mes parties cherchaient une personne capable de comprendre mes dualités, mes conflits internes. Une personne capable de m'aider sans me diriger, sans me dominer. Je cherchais une personne qui me traiterait comme son égale et non comme une patiente inférieure. Je testais pour voir si mes thérapeutes étaient à même de comprendre mes parties auto destructrices ou si ils les jugeaient négativement, si ils comprenaient le rôle de mes parties contrôles et si ils nous faisaient confiance. Nous testions pour voir si ils ne profitaient pas de ma vulnérabilité lorsque mes parties petites étaient présentes... Je cherchais quelqu'un à même de m'expliquer qui j'étais et ce que je vivais mais en me laissant libre de comprendre, d'apprendre sans rien imposer, qui maintiendrait le lien si je faisais machine arrière...


Ma prise de conscience que j'avais besoin d'aide :

J'étais très souvent dépressive, je n'arrivais pas à en finir avec mon divorce et avec le harcèlement de mon ex mari et sa famille. J'enchaînais les situation de harcèlement et violence au travail et dans mes liens amoureux ou amicaux.

Je pensais que j'avais un problème, ma vie entière était en échec, je sortais d'une situation de violence pour retomber dans une autre. Je voulais que l'on m'aide à comprendre pourquoi je reproduisais des schémas continuellement sans jamais réussir à en sortir. Et j'étais fatiguée de fuir tout le temps pour réussir à échapper à ces violences. Je voulais pouvoir me poser quelque part et construire enfin des liens durables, arrêter de devoir toujours repartir de zéro dans ma vie en général et mes liens aux autres.


Mes objectifs atteints en thérapie pour le moment :

Je suis beaucoup moins dépressive et je n'ai plus besoin de prendre d'anti dépresseurs depuis presque 2 ans. J'arrive beaucoup mieux à accepter mes émotions et ressentis et mes différentes "phases" sont beaucoup plus courtes. Avant, je pouvais être affectée par un événement difficile dans ma vie pendant plusieurs semaines. A présent je "rebondie" en 2 ou 3 jours, parfois même en une seule journée. Je gère beaucoup mieux les difficultés de la vie. Mes "hauts et bas" sont beaucoup moins grands et profonds.

Le harcèlement de mon ex mari a stoppé ainsi que celui de la secte. Je sais à présent me protéger et réagir de façon adéquate pour ne pas être "touchée" et vulnérable lors de mes échanges avec lui. Mes démarches officielles sont terminées le concernant et un "cadre juridique" me "protège" ainsi que mes filles.

J'ai enfin accepté d'entendre et d'écouter mes pensées et ressentis, j'ai moins l'impression d'être folle, je me comprends beaucoup mieux, tout est donc beaucoup moins effrayant et difficile à vivre.

J'ai appris à mettre de la distance dans mes relations et à moins être dans la dépendance et la fusion dans celle-ci. J'ai un cercle de proches vraiment présent et sur lesquels je peux compter. Et j'ai fait beaucoup de "ménage" dans mes liens aux autres. Je cherche moins à convaincre et expliquer aux autres. J'arrive mieux à me détacher du jugement des autres et j'assume beaucoup mieux qui je suis, mes forces et mes faiblesses.

Je m'écoute énormément et j'arrive beaucoup mieux à me reposer quand j'en ai besoin, à demander de l'aide, à me montrer vulnérable car j'ai 4 personnes autour de moi à même de me soutenir dans ce cas sans que je me sente en danger.

J'ai réussi à prendre mon indépendance financière et avoir un lieu ou habiter pour lequel je ne dépende de personne à part moi. Je ne me sens donc plus en danger constamment. Je sais que j'ai un lieu de replis.

J'ai trouvé un travail dans lequel je puisse me montrer vulnérable. Mon patron connaît mon TDI et accepte de me soutenir et aménager mon emploi du temps. J'ai donc un peu moins de conflit pour assumer mon rôle d'adulte.

Je suis en couple mais je garde mon indépendance, j'apprends jours après jours à aimer sans subir de violences.

Je n'ai plus beaucoup de vrai liens d'amitié. Pour l'instant j'ai encore trop peur de me retrouver trop dépendante ou dans des situations de harcèlement ou violence... Je garde des liens avec certaines personnes mais je les vois très peu. J'ai très peur de trop me confier et retomber dans mes vieux schémas et je préfère garder le lien uniquement de loin.

Avant j'étais beaucoup dans la fusion presque totale avec mes amies, généralement une à la fois jusqu'au clash puis une autre prenait le relais. Le clash se produisait souvent lorsqu'elles essayaient de me "sauver" d'une situation et cherchaient à m'imposer des actions sans comprendre mon TDI. Cela créait des conflits intérieurs énormes et ces personnes ne supportaient plus mes retours en arrière, mes hésitations et finissaient par me reprocher mon vécu et me culpabiliser.


Mes attentes futurs dans ma thérapie :

Continuer à mieux me comprendre bien sûr ! Poursuivre la compréhension du rôle de chacune de mes parties dissociatives jusqu'à arriver à une totale cohésion, une harmonie intérieure. Lisser mes ressentis et actions, arriver à ne plus être tiraillée et en conflit dans mon quotidien.

Continuer à intégrer et assimiler mon vécu, mes traumas et moins en souffrir. Apaiser mes différentes parties dissociatives et leur permettre de ressentir la paix et le bonheur dans mon présent. Etre moins dans une vision et perception du monde en noir et blanc. Pouvoir être moi tout le temps. Moi, la maman, moi, la femme qui travaille, moi la femme idéaliste, moi la femme forte, moi la femme vulnérable, moi la solitaire, moi la sociable, moi la rigolote, moi la sérieuse... Sans que tout ce que je sens et pense ne soit complètement tranché, catégorique et unidimensionnel...

Je veux ne plus souffrir de façon atroce au moindre déclencheur, je veux différencier mon passé et mon présent et être à même de voir le monde et l'être humain dans son entièreté et sa complexité.

Je veux pouvoir travailler sans que mon passé n'impacte mon travail. Je veux pouvoir m'occuper de mes filles sans ressentir un détachement et un refus à leur présence.

Je veux être en couple sans replonger dans mes traumas. Je veux des liens sains et équilibrés autour de moi.


Tous ces objectifs, nous les travaillons semaine après semaine avec ma psy. Cela prend du temps. Mes victoires sont en dent de scie. Mais globalement ma vie, mon quotidien a radicalement changé en mieux ! Ma guérison totale prendra encore beaucoup de temps mais je suis en bonne voie !

51 vues0 commentaire

Comments


bottom of page